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MB Race 2015

Pour la quatrième année, je me suis lancé dans le défi de la MB Race. La course VTT dite « la plus difficile au monde ». Vous pouvez relire mon ressenti de l’an passé dans l’article MB Race 2014.

Cette année j’ai orienté ma préparation sur l’endurance avec, par exemple, la monticyclo (article de Muriel) ou la faut pas mollir. Faire plein d’heures sur la selle c’était un objectif surtout que si on va sur le 140km c’est 16 h environ. J’ai aussi fait le Scott Tour MB Race qui reconnaît une partie du parcours donc du dénivelé vers fin mai. Le dénivelé c’est quand même ce qui manque en Île de France pour être prêt pour une telle course. Le dénivelé du 140 km est de 7000 m de D+. C’est vraiment dans une autre cours !

Arrivé sur place le mercredi, je ne fais rien d’autre que de me reposer pour être au maximum le samedi matin. Je souffre déjà de la chaleur environnante avec des températures qui ne baissent pas même la nuit… Retrait des dossards le vendredi avec 2 autres personnes, je me positionne déjà pour le 140 km vu que j’ai une superbe forme !

On prépare les vélos le vendredi soir, voici l’installation de la plaque :

Départ à 6 heures du matin on a déjà 24 °C. La journée va être extrêmement chaude. Il va falloir s’hydrater à fond. Le parcours est le suivant :

Les quatorze premiers kilomètres se font très rapidement. Je suis au ravitaillement de Cordon à 7h05. Je suis vraiment en forme et je ne m’arrête pas. Je me lance donc dans l’ascension du Jaillet. Presque 10 kilomètres de montée avec un portage sur la fin. On voit que cette année il y a beaucoup plus de monde. Ça bouchonne au niveau du portage !

J’en profite pour faire une photo de la vue qui est magnifique tout du long du parcours !

Une fois le portage terminé, on a normalement un pointage mais là personne pour valider la puce. Bizarre… Il semblerait que les premiers ont été pointés mais plus à partir d’un moment. On entame la descente vers la Giettaz. C’est une descente technique dans les racines et qui traverse des cours d’eau. Un régal par un temps sec comme celui-là. Je double un nombre de personnes important parce que je super lucide et bien à l’aise vu que ça ne risque pas de glisser.

Je finis le ravitaillement de la Giettaz à 9h42. Je pense être dans les délais pour la barrière. J’ai toujours la forme mais je sais aussi que le plus dur sur cette section arrive : la montée de la tête de Torraz. Je mets un buff sur ma tête pour éviter l’insolation.

Un single en forêt en faux plat descendant puis une bosse de 300 m de D+ qui fait mal et enfin un single sur un dévers vraiment très bon ! C’est une nouveauté 2015 du parcours qui ajoute du piment mais qu’est-ce que ça vaut le coût ! Par contre, on attaque le gros de la montée juste après et là ça rigole plus. J’ai 39 °C sur mon thermomètre, les points d’eau rajoutés tout au long du parcours sont pris par tout le monde.

Là ça commence vraiment à surchauffer ! Je sens que mon corps ne se refroidi plus, obligé de faire des pauses à l’ombre pour pouvoir redescendre le cardio et la température. La montée se fait pas trop mal sans cela et j’arrive au ravitaillement du Gâteau à 12h (5 litres d’eau consommé à ce point). Je suis limite sur la barrière horaire à ce moment… Il va falloir que j’accélère un peu si je veux passer mais je sais que c’est des passages bien durs la suite et vu comme il fait chaud… Je force quand même sur certaines montées pour rester sur la selle et passer pour gagner un peu de temps. Je me méfie quand même de ne pas me griller sinon je ne pourrais pas continuer. J’aurais bien aimé avec un 24×42 ou 22×36 au lieu de mon 24×36 ce jour là pour mouliner plus.

Enfin, j’arrive au sommet de la tête de Torraz. Il reste majoritairement de la descente mais je suis très limite en temps. Il va falloir que j’aille très vite ! Il y a quelques côtes bien raides quand même dans ce profil descendant mais je force pour les passer. La descente se fait en grande partie sur une spéciale d’enduro donc on profite un maximum des virages relevés pour aller vite !!! De belles racines avec des marches à sauter, le régal pour ceux qui descendent. J’en vois plein qui galèrent dans cette zone !

Dernier ravitaillement au niveau du col du Jaillet. Il reste moins de 10 km mais je n’ai plus que 30 minutes… Je fais un passage très rapide pour manger de la tome et du saucisson et boire mais pas plus. De toute façon je suis super en forme. Je relance la machine pour passer cette barrière !

Je suis sur une route vers Combloux et là il est 13h25, je pense que c’est bon mais non on a un petit single à faire encore. Ça va être limite !!! Je prends le single à fond, j’en ressors mais il est 13h35 passé. Tant pis je vais à fond s’ils ont augmenté le délai pour passer je suis bon. J’arrive vers la ligne et là plus de moyen de partir sur le 100 km. J’arrive donc à 13h39 en 196e position. Déçu parce que je pouvais continuer mais fier d’avoir pu terminer sans panne. J’ai donc récupéré le tee-shirt de finisher :

Cela fait 70 km pour 3642 m de D+ (d’après le site). Une édition sous une chaleur extrême avec un parcours un peu modifié qui le rend plus difficile que les années précédentes. De plus, par rapport aux années passées, ils ont baissé la barrière horairement de 14h00 à 13h30. L’an prochain ça va passer !