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Le VTT, cet ami de la forêt (épisode I)

Sur la route, on pousse la Petite Reine vers des voies cyclables inadaptées et non entretenues.
En ville, on chasse le vélo sur des zones peintes sur les trottoirs ou sur des pistes cyclables mal pensées voir dangereuses.
Dans les bois ou à la montage, on accuse le vtt de détériorer le sol et la nature. Et pourtant… de nombreux sentiers disparus ont retrouvé un second souffle grâce à lui. Des milliers de kilomètres de chemins de terre, oubliés de l’homme moderne qui ne sait plus se servir de ses jambes en dehors d’une voiture, ont retrouvé toute leur utilité.

En fait, le vélo, ce symbole de liberté, est surtout gênant pour ceux qui ne le pratiquent pas.

Je vais vous raconter ce qui s’est passé ce dimanche 9 septembre 2012, lors de la Fête des Associations de Vélizy, vous allez comprendre…

Le CCVV organise sa traditionnelle sortie VTT familiale, pour tous niveaux (famille, confirmés et sportifs). Le beau temps est de la partie, ce qui attire du monde, et surtout beaucoup de familles venues profiter d’une balade dans les bois à la découverte de chemins inhabituels, tout en étant guidées par les Vélociraptors.

Laurent participe à l’encadrement d’un des groupes « famille », lorsqu’au détour d’un petit chemin au cours de la randonnée, il aperçoit un hérisson, couché sur le flanc, qui attend la mort en silence. Certains participants du groupe le voient, lui parlent, mais il ne réagit pas, il ne se met même plus en boule, mais il est bien vivant. Le groupe repart, attristé et impuissant.
Midi, les différents groupes rentrent progressivement et se rassemblent au ravitaillement proposé au stand du CCVV. J’arrive à mon tour avec mes randonneurs confirmés. Laurent m’avertit qu’un hérisson en détresse se trouve sur un single, que fort heureusement je connais bien et que je peux facilement identifier (ben oui, allez décrire un chemin dans une forêt… ce n’est pas simple). Mon sang ne fait qu’un tour !
Je trouve un petit sac-cabat en carton suffisamment robuste, j’enfourche le Xcontrol, et je repars sans attendre.
Je détalle les grandes allées des bois à très grande vitesse (j’ai tout mis à droite), fume quelques vététistes au passage (on peut se faire aussi plaisir dans l’urgence…). J’arrive sur le single, ralentis et me mets en quête de retrouver notre boule de piquants. Au bout d’un bon demi-kilomètre, ça y est je l’aperçois enfin !
Je m’approche, lui parle et il me regarde. Je l’observe, il ne semble pas blessé. Il est jeune, très très maigre…
Je le saisis délicatement, l’installe dans le sac et repars sur mon vaillant destrier, mais lentement pour ne pas secouer le hérisson.
Je fais un arrêt chez moi, l’installe dans la cuisine avec de l’eau et de la nourriture pour chat récupérée au passage chez une copine. Je dois repartir, et même si je ne peux pas m’en occuper tout de suite, au moins le hérisson est à l’abri des prédateurs et surtout des mouches.
Je retourne à la fête des associations, et rassure les personnes inquiètes pour cette petite bête, désormais en lieux sûrs…

Cet exemple démontre bien que le vtt, cet ami de la Forêt, est bien loin de l’image destructrice qu’on lui colle. Qui aurait trouvé cet animal en détresse, voué à une mort certaine, si des vététistes ne l’avaient pas vu ? Personne…
Combien de fois ai-je pu observer des animaux et insectes lors de mes sorties en club ou en solo, admirer des tapis de fleurs somptueux au printemps, uniquement visibles si on s’enfonce dans la forêt, loin du bruit et des zones habitées.
Il n’y a que le vélo ou la randonnée pédestre qui permettent ce genre de chose…

Mu²


Si vous trouvez un hérisson en détresse, vous aurez toutes les informations nécessaires ici :
http://herisson.eu . Adresse mail de contact et numéros de téléphones, joignables 7J/7J et jusqu’à 21h00.

Cette association, « le Sanctuaire des Hérissons » est très réactive, et il y aura toujours une personne dans votre région qui peut vous aider et/ou le prendre en charge.

Enfin, retenez qu’on ne donne JAMAIS de lait de vache et de pain à un hérisson, c’est MORTEL pour lui ! Il mange la même nourriture que les chats.