Cet été, j’ai tenté (Fabien) de faire un petit trip en mode cyclotouriste pour aller voir de la famille. J’ai profité d’avoir des jours de congés pour aller de Fontenay-aux-Roses à Cany-Barville (76).
Le trajet sur Google Maps donne environ 200 km en passant par l’Avenue Verte London-Paris qui semble bien fléchée et qui a même un site dédié qui parle de chaque tronçons.
Pour faire ce trajet, on m’a prêté une remorque Extrawheel qui a l’avantage d’être bien légère et de pouvoir transporter un bon volume derrière le vélo. L’accroche se fait simplement en remplaçant l’axe arrière traversant par celui dédié à la remorque. Du coup, je ne peux pas le monter sur le VTT et je monte donc la remorque sur le vélo de route. La remorque fait moins de 5 kg à vide et une fois chargée pour mon périple, j’ai un chargement de 22 kg. Ça se fait ressentir mais c’est hyper stable et pas si gênant.
Tout d’abord, je pars depuis Fontenay-aux-Roses vers Le Pecq voir de la famille le mardi dans l’après-midi. Cela va me permettre de faire environ 20 km et de tester la remorque pour voir si tout se passe bien. Le trajet se fait sans aucun problème et cela me met en confiance pour faire mon trajet complet le lendemain matin.
Réveil le mercredi vers 6h30 pour un départ vers 7h30. Me voilà prêt à partir :
La route avant de trouver l’avenue verte n’est pas très longue vu que je peux accéder au niveau du pont du Pecq à ce tronçon. Tout d’abord, une remarque, les chemins pris ne sont pas forcément goudronnés ce qui n’est pas terrible avec un vélo de route, il vaut mieux un VTC, mais je continue quand même. Ensuite, j’ai le vent de face dès le début ! Une température extérieure de l’ordre de 15 °C ce qui est bien et du coup, je ne souffrirais pas de la chaleur.
Arrivé à Sartrouville, première galère, je continue la voie et d’un coup elle disparaît ! Heureusement, j’avais étudié le parcours et j’avais vu qu’il fallait franchir le pont vers Maisons-Laffite pour continuer. Lorsque je m’aperçois du problème, je fais demi-tour mais j’ai dû faire un détour d’un bon kilomètre pour le coup. D’ailleurs, je croise d’autre personnes qui font la même erreur que moi… Vraiment pas bien fléchée cette zone. Je traverse la forêt de Saint-Germain-en-Laye qui est très sympathique à cette heure-ci car j’ai vu plein de lapins, des perdrix et des écureuils roux.
Arrivé vers Conflans-Sainte-Honorine, je me retrouve à nouveau dans un endroit où le fléchage est manquant… J’ai perdu de vue le trajet au moment où j’arrivais sur les quais et au bout d’un moment j’ai fait demi-tour pour retrouver le dernier fléchage que j’avais vu. C’est là que j’ai aperçu la suite du parcours qui passait sous un pont… Bon là je pense que je n’avais pas été assez attentif mais encore bien 2 kilomètres de trop de fait…
Là, débute ma grosse galère ! Je pense que j’ai dû perdre facilement 2 heures ce qui va bien me plomber mon trajet… Premièrement, je n’ai pas vu la bifurcation entre ce tronçon vers Beauvais et celui-ci dans le Vexin (vers Jouy-le-Moutier). Du coup, je me suis dirigé pendant facilement 10 km dans la mauvaise direction… Cette zone étant très urbanisée il y a pas mal de flèches qui ne sont plus présentes… Puis, gros problème, sur un chemin « VTC » je coupe le pneu en deux ! Le bruit de la crevaison a fait comme un tir de fusil ! Mais là c’est une grosse galère… J’ai des rustines, chambres à air et des outils mais pas de pneu de rechange. Je change la chambre, je mets une rustine collée dans le pneu pour essayer de tenir et je dois me dépêcher d’acheter un nouveau pneu sinon je dois abandonner… Un passant m’aide à remettre la remorque en place sur le vélo (plus simple à deux) et il me dit qu’il y a un magasin de cycles à moins de 2 kilomètres vers la gare RER. J’y vais donc lentement en espérant que ma réparation tienne. J’y arrive avec une hernie qui grandit mais pas de chance, c’est le mois d’août et donc le magasin est fermé. Pas le choix, je vais vers le Décathlon le plus proche qui est d’après mon GPS à 4 kilomètres. Je roule maximum un kilomètre et là la hernie touche le cadre… Je dégonfle le pneu et je dois marcher : le GPS dit 3 kilomètres ! Marcher avec des chaussures de vélo de route sur une telle distance : la plaie. Après coup, je me suis dit que j’aurais pu sortir mes baskets qui étaient dans la remorque… Arrivé au Décathlon, au bout de 40 minutes de marche, j’ai une ampoule sous le pied et clairement j’ai perdu plein de temps ! J’achète 2 pneus, une chambre à air et des pansements anti-ampoules, je répare dans le magasin et c’est reparti. Là, je m’aperçois que je ne partais pas dans la bonne direction, c’est-à-dire vers le Vexin… Je mets le GPS pour me renvoyer dans la bonne direction !
À partir de ce moment, je suis un peu dégouté je n’ai pas fait beaucoup de kilomètres et je ne suis toujours pas sorti de la région parisienne. Je roule dans le Vexin, sans problème puis nouvelle crevaison ! Vraiment maudit… Je me dis que la chambre à air avait dû souffrir avec la hernie donc mise en place de la neuve. Là, ça roule bien jusque Gisors point où je vais manger sauf qu’il est déjà 14h30 et que clairement cela fait bien longtemps que j’aurais du être à cet endroit. J’ai au compteur presque 100 kilomètres. J’ai vraiment fait pas mal de détours.
Une bonne pause de 30 minutes qui va me relancer dans ma course contre la montre maintenant parce que ça risque d’être difficile d’arriver avant la nuit. En plus, la fatigue et le vent de face n’aidant pas j’ai un peu froid sur le vélo. J’aimerais bien m’abriter derrière un autre cycliste mais je n’en vois pas. Je croise des familles qui ont aussi des sacoches c’est vraiment un bon trip à faire je l’accorde !
La partie Gournay-en-Bray vers Forges-les-Eaux fait un nombre de détours déprimant… En plus c’est en travaux avec un fléchage temporaire, quand je regarde la carte et les directions, je quitte parfois le parcours pour prendre au plus court même si la route est un peu plus fréquentée. Nouveau problème qui apparaît, suite à un arrêt pour prendre une barre de céréales, j’ai la remorque qui tombe sur le côté et qui appuie sur la patte de dérailleur arrière. Du coup elle se plie un peu, je la retords à la main. Heureusement c’est du bas de gamme et assez ancien. Ce qui fait que j’ai le dernier pignon qui passe très mal et comme j’ai un double plateau ce dernier pingon me manque dans les plus grosses côtes !
J’arrive à Forges-les-Eaux vers 18h30, enfin l’avenue verte ! C’était quand même un des buts de mon périple voir cette fameuse voie dédiée. Vu l’heure, je préfère demander à mon beau-frère de venir me chercher à Neufchâtel-en-Bray parce qu’il y en a pour environ 20 km soit une heure et que je suis bien rincé. Sinon, je pouvais m’arrêter dans l’auberge de jeunesse pour dormir et repartir le lendemain. La partie de l’avenue verte est vraiment très belle et bien entretenue sur une voie bien réservée avec aucune chicane à vélo ce qui fait que le passage se fait vraiment bien. Je referais bien ce trajet Forges-les-Eaux vers Dieppe.
Arrivé à Neufchâtel-en-Bray, 166 km au compteur bien épuisé. Le GPS m’annonce plus de 50 km avant Cany-Barvile, je ne pouvais pas finir dans la journée. Je n’aurais pas eu mon problème de coupure de pneu, un meilleur temps (surtout pas de vent) j’aurais pu aller plus loin mais j’ai déjà fait une bonne découverte. Je retenterais bien ce voyage une autre fois !