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Ma première plaque (Viking 2012)

Dimanche 22 avril, nous partons pour la Viking, à Bonnière sur Seine.
Nous sommes huit vaillants vélociraptors au départ.

Il est presque 8h00 lorsque nous arrivons là-bas, après avoir été guidés par la voie mélodieuse de Brigitte (le GPS).
Le temps de décharger les vélos, se préparer puis aller s’inscrire, ça y est, on accroche chacun notre plaque sur le guidon.
Bref instant d’émotion, c’est ma première plaque !
Allez, il faut démarrer, car il est presque 9h00, c’est déjà tard, surtout pour ceux qui partent pour le 80km (rando noire).
Pour quatre d’entre nous, c’est le parcours de 45km (rando rouge). Annoncée difficile, cette rando promet 900m de D+.
Même pas peur ! On a l’habitude de grimper dans nos contrées véliziennes, et puis on prendra notre temps.

Allez, c’est parti pour la rouge.
Il fait beau et frais, c’est l’idéal pour nous. Le temps devrait se maintenir, car la pluie n’est annoncée que pour l’après-midi.

On traverse une partie de la commune, puis on continue par une longue montée progressive dans les champs, histoire de bien se mettre en jambes.
On atteint les bois, le terrain commence à devenir collant … mince, je n’ai pas monté mes pneus boue … j’espère que mes polyvalents seront suffisants…
Premier tronc d’arbre à franchir, mes 3 compères passent, et boum, première chute pour bibi, l’avant a décroché en glissant sur l’obstacle. Pas de mal, je repars.
Plus loin, une belle descente, bien grasse et collante … je suis déjà distancée… je ne suis pas à l’aise dans les descentes très pentues & techniques, et là ça glisse grave…
Je freine, mais les pneus glissent, rien à faire, puis une fois encore l’avant décroche, et boom, re-gamelle !
Je n’ai pas fait 4km et déjà deux chutes… ça promet et je regrette de ne pas avoir changé mes pneus la veille, je sens que ça va me pourrir ma rando.

Je ne vois plus mes co-équipiers … pas grave, je vais les rattraper. Je continue en traversant un long tunnel complètement obscur, où seules des bougies au sol guident le pilote. C’est super sympa comme ambiance !

Sortie du tunnel, toujours pas de vélociraptors en vue … bon, j’essaye d’aller plus vite, les montées et singles sympathiques s’enchainent, mais avec un terrain vraiment difficile. Je m’accroche.
Mon vaillant destrier et moi avalons les kilomètres, je suis parfois obligée de mettre pied à terre, comme beaucoup d’autres, car les pneus n’accrochent plus dans les raidars. Premier déraillement de chaine, trop de boue déjà sur les plateaux…
Dix-huitième kilomètre, toujours pas de vététistes véliziens à l’horizon, je suis un peu dépitée, car ça fait 1h45 que je roule, et je n’avance pas. J’ai pourtant rattrapé et dépassé d’autres groupes, mais toujours pas le mien.
Grand moment de solitude… alors je m’arrête et fais une pause casse-croute. Je ne sais pas quand est le ravito, je n’ai pas fait attention avant de partir.

Je repars. Le terrain devient un peu différent et moins collant. Ça fait du bien au moral, je retrouve mes sensations. De beaux singles, au milieu des pins, avec de belles montées, que je franchis plus facilement cette fois.
Je vois les choses du bon côté : après les montées c’est forcément les descentes… ce qui sera le cas jusqu’au ravito (enfin !).
J’ai donc parcouru 25km, il est 11h30.
Je retrouve un vélociraptor de mon groupe, qui lui aussi a le sentiment de ne pas avancer. Nous pensons que les deux autres envoient vraiment fort aujourd’hui, puisqu’il ne les a pas revus non plus !
Mon co-équipier repart pendant que je déguste charcuterie et autres douceurs au menu du ravito, le temps pour moi de reprendre des forces. Je discute avec d’autres participants. C’est sympa et surtout je constate qu’on en bave tous… c’est rassurant.
Alors que je m’apprête à repartir, je vois mon duo manquant arriver ! Alors là, je ne comprends plus… En fait, peu de temps après le tunnel, ils ont raté une balise et se sont paumés.
Se rendant compte de leur erreur, ils ont fait demi-tour, puis nous ont attendus un bon moment. Comprenant que finalement ils se retrouvent derrière, ils reprennent le parcours.
Amusant.

Il est temps de repartir, nous avons déjà franchi 600m de D+ et il reste encore 20 bornes …
Et la pluie qui se met dans la partie, je sens que ça va être la galère !
Cette fois, le trio s’élance sous une bonne rincée. Le terrain déjà glissant et collant, se transforme vite en vraie glaise encore plus glissante.
Mes pneus ne débourrent plus, je dois m’arrêter à plusieurs reprises pour enlever celle-ci, car je ne peux plus avancer (les pneus sont énormes tellement ils sont chargés de boue !) ni changer de plateaux. Les derniers raidars deviennent infranchissables tant ça glisse.
Finalement, même les pneus boue d’un membre du trio ne changent pas grand chose, il glisse et chute aussi le pauvre et n’avance guère mieux dans les montées. On les finira souvent pied à terre, en glissant tout autant d’ailleurs !
Vers le 38ème km, on traverse une plaine avec un panorama somptueux, puis des champs. Ça descend, je laisse filer le vélo, car le terrain est gérable. Je distance sans m’en apercevoir mes deux acolytes (j’ai pété mon petit rétro lors de ma 2ème chute).
Les bois de nouveau, toujours en descente. Ça devient critique. Je n’arrive pas à ralentir, les pneus glissent, l’avant décroche et là, troisième chute, mais douloureuse cette fois, car le vtt est retombé sur moi. Ça fait mal. Je me relève, reprends mes esprits et finis la descente en vélo quand même, car à pied, ce n’est même pas pensable.
Je m’arrête en bas, puis décide d’attendre les autres. C’est long. Je croise d’autres vététistes et leurs demande s’ils ont vu mes co-équipiers, et là j’apprends que l’un d’eux est tombé méchamment aussi.
Ils finissent par arriver quelques instants plus tard et nous continuons.
Les derniers kilomètres sont plus faciles et nous atteignons enfin l’arrivée, il est environ 13h45…
Nous retrouvons notre meneur, ainsi que deux autres vélociraptors partis initialement sur le 80. Suite à une casse de patte de dérailleur, ils sont rentrés plus tôt à deux, et n’ont fait « que » la boucle de 45km au lieu des 80.

Il ne reste plus qu’à aller chercher le sandwich et la boisson, et à passer les vtt au lavage.

Après le retour du reste du groupe de la rando noire, la joyeuse équipe est retournée à Vélizy, toujours guidée par la douce Brigitte…
Je rentre chez moi, il est presque 16h00.
Je suis rincée, mais je suis heureuse : j’ai fait la Viking jusqu’au bout !

Pour conclure, cette randonnée est magnifique, mais vraiment difficile par temps de pluie, le terrain étant collant et la boue se transformant en glaise.
Mes pneus boue n’auraient pas changé grand chose, si ce n’est m’éviter mes deux premières chutes…
A refaire absolument, mais par temps sec !

Mu²